Lorsqu’on gère une entreprise en Nouvelle-Calédonie (ou en France en général), la question de la méthode comptable à adopter se pose rapidement. Faut-il opter pour la comptabilité de trésorerie (également appelée comptabilité de caisse) ou bien pour la comptabilité d’engagement (ou comptabilité commerciale) ? Derrière ces termes techniques se cachent des implications importantes, à la fois en matière de gestion, de fiscalité et de vision financière. On vous explique tout.

1. C’est quoi la comptabilité de trésorerie ?
La comptabilité de trésorerie consiste à enregistrer les opérations au moment des encaissements et des décaissements. En d’autres termes, seules les transactions réellement effectuées sont comptabilisées. Concrètement :
- Une vente est comptabilisée quand elle est payée (et non quand la facture est émise).
- Une dépense est enregistrée lorsqu’elle est réglée (et non quand la facture est reçue).
➡️ Cette méthode est simple et proche du relevé bancaire. Elle reflète la réalité des flux financiers en temps réel. C’est une méthode idéale pour les petites entreprises qui ont des encaissements et des paiements réguliers, car elle permet de suivre facilement l’évolution de la trésorerie.
En Nouvelle-Calédonie, la comptabilité de trésorerie est principalement utilisée par les entreprises relevant du régime forfaitaire d’imposition, notamment les patentés, certaines professions libérales et petites entreprises. Cette méthode est plus accessible car elle demande moins de suivi administratif. Toutefois, elle peut donner une vision moins complète de l’activité, car elle ne prend pas en compte les créances et les dettes.
2. Et la comptabilité d’engagement alors ?
La comptabilité d’engagement (ou commerciale), elle, enregistre les opérations dès qu’elles sont certaines, même si l’argent n’a pas encore été reçu ou payé. Cette méthode offre une vision plus complète des activités de l’entreprise.
- Une vente est enregistrée à la date de facturation, même si le paiement n’a pas encore été effectué.
- Une charge est comptabilisée à la date de réception de la facture, avant que le règlement ne soit effectué.
➡️ Cette méthode est plus complexe mais donne une image plus précise de l’état financier de l’entreprise. Elle intègre les créances et les dettes, offrant ainsi une meilleure vue d’ensemble de la santé financière. Elle est donc obligatoire pour les entreprises soumises au régime réel d’imposition, qui dépassent certains seuils de chiffre d’affaires.
3. Quelle méthode est faite pour vous ?
Voici quelques repères basés sur la réglementation calédonienne pour vous aider à choisir la méthode qui convient le mieux à votre situation :
Votre situation | Méthode recommandée | Régime fiscal applicable |
---|---|---|
Patenté avec CA < seuils | Trésorerie | Forfait |
Profession libérale en BNC < 7,5 millions F CFP | Trésorerie | Forfait |
Activité commerciale (BIC) < 7,5 millions F CFP (services) ou < 25 millions F CFP (vente) | Trésorerie | Forfait |
SARL / SAS / EURL / SA | Engagement | Réel (généralement obligatoire) |
BIC dépassant les seuils pendant 2 années consécutives | Engagement | Réel (obligatoire) |
BNC dépassant 7,5 millions F CFP | Engagement | Réel (obligatoire dès la 1ère année) |
Activité agricole (BA) | Au choix | Forfait (régime de droit commun sans plafond) |
Bon à savoir : Même si vous relevez du régime forfaitaire, vous pouvez opter pour le régime réel d’imposition. Cette option doit être formulée dans les 3 premiers mois en cas de création d’activité, ou avant le 1er février de l’année pour laquelle vous souhaitez changer de régime. L’option est valable 3 ans et se renouvelle tacitement.
4. Obligations comptables selon votre régime
En régime forfaitaire (comptabilité de trésorerie)
Lorsque vous appliquez la comptabilité de trésorerie, vous avez des obligations comptables allégées. Vous devez obligatoirement tenir les registres suivants :
- Un livre de caisse : Ce document permet de suivre les encaissements et les décaissements.
- Un journal de dépenses : Il sert à noter toutes les dépenses effectuées au cours de l’année.
- Conserver toutes les factures émises et reçues pendant 10 ans.
En régime réel (comptabilité d’engagement)
Le régime réel implique des obligations comptables plus complexes. Vous devez établir une liasse fiscale complète, qui comprend :
- Le bilan
- Le compte de résultat
- Les tableaux des immobilisations et amortissements
- Et d’autres documents comptables réglementaires
Les déclarations doivent être déposées avant la fin mars pour le régime forfaitaire et avant la fin avril pour le régime réel. Des délais supplémentaires peuvent être accordés aux télédéclarants.
5. Et dans Biifor, comment ça marche ?
Biifor vous permet de choisir la méthode comptable qui correspond à votre entreprise dès votre inscription. Selon la méthode choisie, voici ce que vous pourrez faire dans le logiciel :
- Comptabilité de trésorerie : Vos opérations sont enregistrées au moment des encaissements et décaissements effectifs, ce qui vous permet de suivre votre trésorerie en temps réel et de rester maître de votre gestion quotidienne.
- Comptabilité d’engagement : Les transactions sont enregistrées dès qu’elles sont engagées, ce qui vous permet d’avoir une vision complète de vos créances et dettes, et ainsi de mieux planifier vos finances.
Biifor s’adapte parfaitement à vos besoins en fonction du régime fiscal de votre entreprise, qu’il s’agisse du régime forfaitaire ou réel.
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